Les événements outdoor à l’heure de l’après COVID.

 Une situation similaire dans tous les pays du monde

Le CESO fait désormais partie du « Mass Participation World », qui regroupe des collectifs d’organisateurs issus de différents pays. L’occasion, durant des temps d’échanges réguliers, d’évoquer la situation des événements outdoor à travers le monde.

Lors d’une récente réunion mi-septembre, certaines tendances fortes ont été mises en évidence.

Concernant la baisse de participation constatée dans l’ensemble des pays :  

Malgré quelques petits signaux encourageants ici ou là, la tendance est globalement toujours la même, à savoir une baisse importante de la participation par rapport à 2019. 

Le chiffre est en moyenne de -30 % pour la France (source Njuko et membres CESO). La tendance est la même dans les autres pays : -30  % pour la Nouvelle-Zélande, l’Inde et la Suède, -20% pour le Brésil, -50 % pour la Thaïlande, -25 % pour le Canada. La situation est plus contrastée au Japon, avec certains événements qui marchent fort mais aussi plusieurs événements d’envergure qui viennent d’annoncer leur annulation à cause d’une inflation galopante et du coût de protocoles Covid encore en vigueur. La Thaïlande voit 20% de ses 2500 événements menacés à très court terme (déjà annulés ou en passe de l’être), alors qu’il n’y a plus aucune contrainte liée au Covid dans ce pays. La crise est passée par là, les trésoreries sont à sec, l’inflation est forte, et les athlètes pas encore pleinement de retour.

De nouveaux comportements face à l’acte d’inscription : 

Autre constat partagé entre les différents pays, il se confirme que les athlètes s’inscrivent de plus en plus tardivement, rendant la tâche des organisateurs particulièrement complexe. Les organisateurs observent également des taux de « no-show* » bien supérieurs à ce qu’ils étaient avant la crise Covid (entre 15 % et 25 % actuellement, vs 8-10 % en 2019).

Un modèle économique qui doit sans doute évoluer 

Entre l’inflation actuelle forte, la crise énergétique, l’instabilité géopolitique, les nouvelles contraintes climatiques et environnementales, les difficultés à recruter et à s’approvisionner, la participation en baisse, les changements de comportement d’une partie des sportifs, le besoin de revoir le modèle économique des événements outdoor se fait de plus en plus sentir. Les défis sont effectivement aujourd’hui nombreux pour notre activité d’organisateurs, qu’elle soit ou non professionnelle. C’est plus que jamais le moment d’être solidaires, de mettre certaines de nos ressources et réflexions en commun, d’être mieux représentés et écoutés en adhérant à des groupements nationaux tel que le CESO.

*Personnes qui ne se présentent pas sur l’évènement.